Cet ouvrage donne la retranscription des manuscrits rédigés par Zalmen GRADOWSKI, Lejb LANGFUS et Zalmen LEWENTAL (tous trois prisonniers membres des Sonderkommandos et qui n’ont pas survécu) retrouvés enfouis près des crématoires (sans les textes de M. Nadjari ni C. Herman). Retranscription également de trois dépositions d’anciens membres des Sonderkommandos à l’un des procès  d’Auschwitz (celui qui a eu lieu à Cracovie) : Szlama DRAGON, Henryk TAUBER et Alter FEINSILBER ainsi qu’un commentaire de l’historien Gideon GREIF sur le témoignage qu’il a recueilli auprès de Yakov GABBAY. On trouvera également divers travaux, réflexions et commentaires de spécialistes tels Georges BENSOUSSAN, Carlo SALETTI, Philippe MESNARD, Franciszek PIPER, Katy HAZAN, Nathan COHEN et Carmen OHLMES.

Ed. Calman-Lévy et Mémorial de la Shoah, 2005, ISBN 2-7021-3557-9


Un témoignage rédigé par Rebecca Fromer sur la base de nombreux entretiens durant trois ans avec Daniel Bennahmias, Juif Grec de nationalité italienne, arrivé à Auschwitz en avril 44 et envoyé au Sonderkommando. Avec une introduction (15 p.) de Steven Bowman sur les Juifs Grecs à Auschwitz.

Univ. of Alabama Press, 1993, ISBN 0-8173-0598-X

Le témoignage (rédigé en français mais seulement disponible dans une traduction en anglais qui semble parfois approximative) de Léon Cohen qui fut "dentiste" (voir le glossaire si besoin) au Sonderkommando. Un écrit informatif bien entendu, mais dont le but est aussi de montrer la spécificité qu'il accorde aux Juifs Grecs du Sonderkommando, leur solidarité et leur ténacité dans la volonté de révolte, mais aussi la partition entre Ashkénazes et Sépharades.

Tel-Aviv : Salonika Jewry research center, rééd. 1996.

Il s'agit de l'édition de ses manuscrits enterrés / retrouvés, classés en trois parties : Une Nuit de pleine lune / La Séparation / Le Transport tchèque. Il en existe deux éditions (dans les deux cas, il s'agit de la traduction du yiddish effectuée par Batia Baum) :
- celle de Kimé en 2001, ISBN 2-84174-254-7 avec une introduction de Philippe Mesnard et Carlo Saletti
- celle de Taillandier, collection Texto en 2009, ISBN 978-2-84734-580-3 avec une préface de Pierre-Emmanuel Dauzat et une postface de Philippe Mesnard.


La transcription d'entretiens entre un journaliste organisateur de recueil de témoignages d'anciens prisonniers d'Auschwitz et Henryk Mandelbaum arrivé à Birkenau en avril 44 et au Sonderkommando fin mai ou début juin.

Ed. F. Piper, 1994 en Polonais, 2008 en anglais, ISBN 978-83-921567-2-7

L’auteur, déporté à Auschwitz en mai 42, nous livre l’intégralité de ses souvenirs avec une volonté d’honnêteté évidente et scrupuleuse. Un document plus que précieux parce qu’il est aussi bien davantage que la relation d’un parcours individuel bien que Filip Müller ne raconte que ce dont il a été lui-même témoin. En outre, il semble qu'il se soit imposé l'écriture de ce livre (durant plusieurs années, notamment parce qu'il l'a d'abord rédigé en tchèque, puis l'a traduit en allemand) sous une contrainte morale qu'il s'est imposée : dire ce que personne d'autre ne disait à sa place (et les rumeurs sur la réalité supposée des prisonniers des Sonderkommandos allaient alors bon train) ni ne pouvait dire à sa place faute de survivants (il a confié, comme une évidence, "c'était mon devoir"). Ce courage exemplaire lui a coûté un ébranlement moral qui, venant s'ajouter à celui de son vécu en tant que membre d'un Sonderkommando, fut tel qu'il semble ne jamais s'en être remis. Il me parait nécessaire également de préciser que certaines traductions, et la française en particulier, sont largement mises en question parce que donnant parfois des indications fausses d'être trop approximatives.

Pygmalion, ISBN 2-85704078-4, éd. 1979 en Allemagne, 1980 en France.

Son titre, lors de sa sortie en hongrois, était : "J’étais médecin anatomiste du Dr Mengele au crematorium d’Auschwitz". L'auteur a écrit immédiatement (sa mémoire est donc fraîche et les risques d'erreurs réduits au minimum) et il a été témoin de faits essentiels (et témoin unique au monde de nombreuses situations). Cela devrait donc en faire un ouvrage fondamental. Hélas, dans ce témoignage, M. Nyiszli mélange ce dont il a été lui-même témoin avec ce dont il se souvient de récits de prisonniers du Sonderkommando et avec ce qu'il suppose être vrai (en fonction de ce qu'il a vu en 44 notamment). Ces trois types de discours ne sont pas présentés comme tels par l'auteur qui ne les différencie pas. De ce fait, ne pouvant tout tenir pour vrai (il y a beaucoup d'erreurs manifestes, y compris certaines informations erronées toujours prises pour vérités aujourd'hui par les non spécialistes) nous en sommes réduits à ne pouvoir utiliser cet ouvrage qu'avec beaucoup de suspicion, voire pas du tout, ce qui est profondément attristant.

Julliard, 1946

Catalogue d'oeuvres de cet artiste qui fut affecté au K III. Ses peintures et dessins sont une référence documentaire aussi douloureuse que précise et précieuse (voir les pages spécifiques qui lui sont consacrées).

Beate Klarsfeld Foundation, 1997 (1ère éd. 1989)

Préface de Simone Veil et en annexe : La Shoah, Auschwitz et le Sonderkommando par Marcello Pezzetti, Directeur du Musée de la Shoah à Rome (30 p). L’Italie en Grèce : petite histoire d’un grand échec par Umberto Gentiloni, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Teramo (8 p). Sur David Olère (2 p). Bibliographie (3 p). Un livre construit sur des entretiens menés avec Shlomo Venezia par Béatrice Prasquier. La relation de ses souvenirs inclut sa situation antérieure au Sonderkommando (celle des Juifs Italiens en Grèce) et postérieure (après 45). Une page spécifique lui a été consacrée sur ce site, lorsqu'il est venu donner une conférence au Mémorial de la Shoah à Paris le 29 janvier 2007 [cliquer ici]

Albin Michel, janv 2007, 265 p.