Barbelés

Sous cette rubrique -et contrairement aux autres- se trouvent des parties plus réflexives et moins informatives.

La sous-rubrique "les différents Sonderkommandos" fait exception, puisqu’elle présente, après des indications d’ordre général, un regroupement des informations sur l'histoire des différents groupes qui se sont succédés et, d’autre part, celles que je collecte sur les personnes qui ont été affectées aux divers Sonderkommandos d'Auschwitz et Birkenau.

J’ai choisi de classer ces informations individuelles sous forme de tableau par ordre alphabétique. Vous verrez que le nombre d’hommes qui y figure est relativement faible. La première raison est, bien entendu, que nulle trace écrite nominative émanant des nazis n'existe. La seconde est que je ne mets d'informations en ligne que lorsque le croisement de deux sources différentes et fiables a été possible. Il est évident que je vous serais très reconnaissante de toute confirmation, infirmation ou complément que vous pourriez m’apporter.
Les informations concernant les groupes sont une chronologie de l’histoire des Sonderkommandos qui se sont succédés à Auschwitz et Birkenau, regroupant tous les faits les concernant. Elle commence en 1940, avec le tout premier groupe portant le nom de "Krematoriumskommando" (commando du crématoire et non pas encore "Sonderkommando" commando spécial) mais qui est néanmoins différent des "Leichenträgerkommando" (commando de porteurs de cadavres) dont le travail était de regrouper et amener au crématoire tous les prisonniers qui étaient morts au travail, durant la nuit, au moment de l’appel ou lors de sévices.

L’objectif de la partie traitant des témoignages sera, par l’étude des différents supports disponibles, d’essayer d’approcher autant que faire se peut le vécu individuel ou collectif de leur situation par les prisonniers des Sonderkommandos eux-mêmes. Ces témoignages prennent trois formes :

  • les manuscrits enterrés autour des crématoires par des membres des Sonderkommandos (qui les ont donc écrits alors qu’ils en faisaient partie), dont nous n’avons qu’une petite proportion par rapport à la quantité de témoignages effectivement rédigés. Il semble que ce besoin d’écrire pour témoigner ait été partagé par beaucoup…
  • les écrits postérieurs à 1945, certains très rapidement après le retour, d’autres au contraire longtemps après
  • les témoignages oraux, à l'exclusion de tout ce qui est de l’ordre des dépositions puisqu’elles seront traitées dans la rubrique "les procès". Il s'agira donc d'interventions d’anciens membres de Sonderkommandos lors d’entretiens ou dans des films documentaires.

La troisième partie enfin sera consacrée aux différents regards portés sur les membres des Sonderkommandos.
Dans un premier temps, je m’arrêterai sur celui qu’ils semblent porter sur eux-mêmes, au moment où ils font partie d’un Sonderkommando (au travers des écrits enterrés près des lieux de l'extermination donc), mais aussi dans une perspective de comparaison avec ce qu’ils en disent avec le recul du temps. Ensuite je m’intéresserai au regard que semblent porter sur eux les autres prisonniers et enfin au regard des contemporains, incluant les "extérieurs" (qui n’ont pas vécu l’épreuve des camps). Ce sera donc une étude d’ensemble que je considère aujourd’hui à peu de choses près comme le bilan de mon travail.

 

 

[Première mise en ligne : mars 2006, dernière mise à jour : septembre 2011]