A plusieurs reprises j’ai été contactée par des personnes préparant un voyage à Auschwitz, ce qui m’a laissé à penser qu’une page destinée à aider à réfléchir à son propre voyage pourrait avoir sa place sur ce site. Bien entendu, il y a déjà la page sur Auschwitz 1 (lien ici) qui, outre son aspect informatif, a été également rédigée en pensant à ceux qui souhaiteraient y aller mais ne le pourraient pas, comme à ceux qui prépareraient une prochaine visite.
Bien entendu, il ne m’échappe pas que les visiteurs sont gens de tous âges, avec des connaissances très diverses sur la Shoah en général et le camp d’Auschwitz en particulier, mais aussi et peut-être surtout avec des attentes très diverses quant à cette visite. J’ai d’ailleurs tendance à penser qu’elles ne sont pas toutes forcément disponibles consciemment.
Dans ces conditions, il peut donc paraître illusoire et déraisonnable d’essayer d’écrire une telle page. Il me semble néanmoins que certains éléments pourraient aider l’un ou l’autre à mieux préparer son voyage. Je crois que dans tous les cas une visite d’Auschwitz ne peut être anodine. Sans compter que, outre la puissante dimension psychologique, évidente et valable pour tout un chacun, s’ajoute une importante dimension organisationnelle (et financière d’ailleurs). Pour beaucoup, seule une visite d’Auschwitz est envisageable. Pour cette raison, il me semble utile de rédiger cette page. Ce sera à vous de me dire si j’ai eu raison. 

Mon propos se fonde aussi sur une motivation personnelle liée à l’expérience de ma première visite à Auschwitz. Ce fut une frustration considérable. J'en suis revenue avec les mots de Marguerite Duras : "tu n'as rien vu à Hiroshima, rien". C'est toujours la meilleure façon que j'ai d'exprimer ce que j'ai alors ressenti.
Je crois que j’étais un "visiteur-lambda" type. Je n’avais qu’une journée. J'avais un certain "bagage de connaissances". J'avais parcouru le camp d'Auschwitz 1 avec un guide et j’avais choisi d’aller à Birkenau sans guide. Je n'avais même pas pu aller jusqu'aux K IV et V pour cause d'horaire de fermeture... une catastrophe ! Je n'avais "rien vu". Il a été immédiatement évident qu'il fallait y retourner dans d'autres conditions. Je souhaite vous faire part de cette expérience personnelle, bien que cette dimension individuelle ne soit pas dans l’esprit du site, parce que c'est douloureux d'aller là-bas et d'en revenir avec cette impression-là. Je n’ose pas imaginer ce qu’il en est pour quelqu’un qui sait qu’il ne pourra pas y retourner. Sans doute ce type d'expérience n'est-il jamais vraiment transposable, néanmoins j'espère donner quelques pistes de réflexion utiles pour préparer cet important voyage, sans doute aussi celles que j’aurais dû explorer antérieurement à ma visite (que j’avais pourtant cru avoir préparé au mieux) pour éviter pareille déconvenue.
Cette préparation passe très certainement par quelques lectures avant le départ (voir ici page biblio de la médiagraphie) et je ne peux que conseiller de glisser dans la valise le Guide historique d'Auschwitz de J.F. FORGES et P.J. BISCARAT illustré par Léa FOUZAN paru en 2011 (qui inclut les traces de la vie juive à Cracovie).

Tout d'abord, me semble-t-il, se pose la question du guide. Je ne veux certainement pas dire de mal des guides que le musée met à disposition des visiteurs, loin de moi cette idée ! Simplement il ne faut pas perdre de vue qu’un guide est là pour s'adresser à un "visiteur-type" qui n’est pas défini comme une personne déjà bien informée. Ce ne sera donc pas un choix adéquat pour qui viendrait chercher des choses précises et non pas des informations de base.
C'est pourquoi je pense qu'il est important de réfléchir à l'avance à cette question et se déterminer en fonction de ses attentes et de ses connaissances des lieux et des évènements. Il est donc possible de prévoir un guide pour Auschwitz 1 ou pour Birkenau ou pour les deux ou aucun. Il faut néanmoins savoir que, désormais, le nombre de visiteurs étant si important, on en peut plus visiter Auschwitz 1 qu'avec un guide entre 10 et 15h. Néanmoins les horaires d'ouverture en été (juin-juillet-août) vont de 7 à 19h, et en mai et septembre de 8 à 18h.
Si vous faites partie d’un groupe spécifique (étudiants en histoire par exemple, dont la visite serait liée à une thématique de recherche particulière), sans doute aurez-vous alors pour guide quelqu'un du service des Archives du musée, auquel cas la situation est tout à fait différente et n’est pas envisagée ici.

Il me semble fondamental de réfléchir également à la question de la gestion du temps. De combien de temps disposez-vous ? une journée ? davantage ? (moins d'une journée n'est pas envisageable). Dans tous les cas, il faut bien garder à l'esprit qu'Auschwitz I est une très petite superficie et Birkenau une immensité. Auschwitz 1 permet davantage d’appréhender la dimension camp de concentration et Birkenau celle de l’extermination des Juifs d’Europe. Auschwitz 1 est très dense (Blocks convertis en musées) tandis que Birkenau est très étendu (le simple déplacement d'un point à un autre prend du temps et il vous sera vraisemblablement compté…) Selon l'adage "un petit dessin vaut parfois mieux qu'un long discours", la comparaison de surface entre Auschwitz et Birkenau vous sera immédiatement accessible et évidente avec le plan ci-dessous, émanant du Musée d'Auschwitz-Birkenau) :

plan Auschwitz et Birkenau musée

 

Une information pratique à prendre également en compte : les horaires varient selon les saisons. La fermeture sera au plus tôt à 15 h (de décembre à février) et au plus tard à 19 h (de juin à août). En outre, le service de minibus permettant de parcourir les trois kilomètres reliant Auschwitz 1 à Birkenau n’est proposé que d’avril à octobre.

La question de la saison est également à se poser : visite d'hiver signifie bise glaciale, neige et température qui peut descendre bien au-dessous de zéro. Très différente évidemment sera une visite d'été avec une température où vous croirez fondre tant il fait chaud. Il faut en outre penser au nombre de visiteurs, qui, considérable en été, peut vous déranger.

Dans tous les cas, il est certain qu'une journée ne peut permettre de "tout voir", cet espoir est définitivement illusoire. Dans ces conditions, mieux vaut alors réfléchir en amont, et faire les choix qui limiteront les regrets. Ces choix ne peuvent se fonder que sur les attentes qui nous sont personnelles : où nous est-il indispensable d’aller ? que nous est-il indispensable de voir ? Cela implique donc d’étudier auparavant des plans d’Auschwitz 1 et de Birkenau afin de bien connaître les lieux pour pouvoir déterminer ceux pour lesquels finalement on a choisi d’entreprendre ce voyage.
Habituellement (et sans doute logiquement) la visite du camp-souche précède celle de Birkenau. Le risque est donc de mal anticiper le temps qui sera consacré à l'un et l'autre parce que la partie informative, le musée, est à Auschwitz I. En effet, à Birkenau, la volonté est de tout maintenir autant que possible "en l’état". A Auschwitz 1 en revanche, si c’est le cas pour certains lieux spécifiques (le K I et le Block 11 notamment), l’intérieur de nombreux Blocks a été transformé en salles d'exposition, de façon thématique. Ils sont évidemment tous fort intéressants. Certains sont généraux (par exemple « le martyr des Juifs » Block 27,  « l’extermination des Tziganes » (Sinti et Roma) au Block 13, « l’extermination » Block 4 ou « la vie des prisonniers » Block 6) d’autres concernent des pays spécifiques (par exemple les déportés arrivés de France et de Belgique au Block 20, la Pologne au Block 15, la Hongrie au Block 18). A chacun de voir, ici encore, lesquels lui sont incontournables. Une véritable visite de l’ensemble des Blocks devenus musées prendrait la journée parce que chacun présente des documents d’époque et de nombreux panneaux d’information explicatifs.
Je crois qu’il est important d’insister sur ce double aspect : étudier les plans des deux camps d'une part et lister d'autre part VOS priorités, ce que vous avez BESOIN de voir, quelles qu'en soient les raisons, afin de bien repérer où sont les endroits où vous tenez à aller. Cela quand bien même on ignore au fond ce qu'on va véritablement chercher en allant à Auschwitz.
Une dernière petite information : les boutiques méritent qu'on s'y arrête si on recherche de la documentation, parce qu'elles proposent des livres fort intéressants en différentes langues (aussi en Français) devant Auschwitz 1. En outre, les livres sont bien moins chers en Pologne qu’en France.

Je vous souhaite une visite à la mesure de vos attentes et je serais ravie d'y avoir contribué.

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Lien vers le site du Musée d’Auschwitz : http://www.auschwitz.org.pl/

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Je vous propose ci-dessous deux plans, l’un d’Auschwitz 1, l’autre de Birkenau ainsi que leurs légendes. Vous pouvez les consulter ci-dessous. Vous pouvez aussi les télécharger pour les imprimer. Les chiffres renvoyant aux légendes sont presque tous accompagnées de photos (archives personnelles). Lorsqu’une photo du lieu pointé par un chiffre est disponible, elle apparaitra si vous cliquez sur ce chiffre sur le plan. Il vous suffira de cliquer sur la croix pour la faire disparaître et pouvoir en visionner une autre. Le plan d’Auschwitz 1 est très détaillé parce que la plupart des Blocks du camp sont aujourd’hui utilisés comme salles de musée, j’ai donc évoqué tous les Blocks visitables. Les légendes du plan de Birkenau me semblent en revanche devoir être plus détaillées. Ne vous fiez pas au nombre de chiffres de ces légendes pour penser que la visite de Birkenau puisse être rapide pour autant. Il me semble certain, à l’inverse, que davantage de temps est à prévoir. En outre, il ne s’agit ici pour moi que de donner les éléments les plus incontournables. (Une page spécifique consacrée à Birkenau est en cours. Actuellement elle n’a été mise en ligne que pour y déposer deux panoramiques, mais mon propos est de vous y proposer une visite détaillée et commentée qui sera assortie de dizaines de photos et d’autres panoramiques).

 

Plan d'Auschwitz I

 


1 – La "villa Höß" où vivaient le commandant, sa femme et leurs enfants.
2 – La Kommandantur / Gestapo du camp (aujourd’hui habitée).
3 - L’administration SS du camp.
4 - Block 4 consacré à l’extermination (avec photocopies d’archives et informations générales).
5 – Block 5 consacré aux objets pris aux prisonniers / trouvés dans le camp.
6 – Block 6 consacré à la vie des prisonniers au camp.
7 – Block 7 consacré aux conditions de vie et conditions sanitaires (reconstitution des chambrées).
8 – Place d’appel.
9 – Lieu des pendaisons collectives de prisonniers.
10 – Block 10 des expérimentations médicales de stérilisation sur les femmes Juives.
Mur noir – Entre les Blocks 10 et 11, de nombreuses exécutions ont eu lieu contre ce mur, par exemple de prisonniers "jugés" par la Gestapo du camp dans le Block 11.
11 – Block 11 surnommé"Block de la mort" par les prisonniers (cellules de prison en sous-sol).
12 – Gravière ou sablière (visible depuis l’étage du Block 11) où de nombreux prisonniers ont été tués.
13 – Block 13 : l’extermination des "Tziganes" (Sinti et Roms).
14 – Block 14 : prisonniers Soviétiques.
15 – Block 15 : prisonniers de Pologne.
16 – Block 16 : prisonniers Tchèques et Slovaques.
17 – Block 17 : prisonniers Yougoslaves et Autrichiens.
18 – Block 18 : prisonniers de Hongrie.
19 - Block 19
20 – Block 20 : prisonniers de Belgique et de France.
21 – Block 21 : prisonniers d’Italie et de Hollande.
22 – Lingerie / vestiaire.
23 – Bâtiment SS : réserve de Zyklon et entrepôt des biens des prisonniers.
24 – Lieu de la pendaison de R. Höß (16 avril 47).
25 – K I.
26 – "Revier" : hôpital réservé aux SS.
27 – Block 27 consacré au martyr des Juifs.
28 – Block 28 : HKB ("hôpital" des prisonniers).
29 – Cuisines du camp.
30 – Lieu où se tenait l’orchestre du camp.
31 – Portail d’entrée "Arbeit macht frei".
32 – Poste de garde SS.
33 – Actuelle entrée (construite à la fin de l’existence de ce camp, on y a effectué l’enregistrement des prisonniers sélectionnés de quelques transports).
34 – La double rangée de barbelés qui entoure le camp.

 

 

Plan de Birkenau

 


Ce camp a été conçu en trois parties : B I, B II et B III. La partie BI a été la première. Elle est devenue le camp des femmes par la suite, lorsque l’extension du B II a été mise en place. Le B III, surnommé Mexico, n’a pas véritablement été construit conformément à l’immense surface prévue par les SS et indiquée sur le plan, mais seulement commencé (travaux de la fin 43 à avril 44). Durant quelques mois en 44 des femmes Juives y ont été parquées avant d’être envoyées soit dans le camp, soit aux chambres à gaz, soit en transfert vers un autre camp. Il ne reste quasiment rien de ce BIII.

Les bâtiments indiqués en bleu sur mon plan indiquent ceux qui sont encore debout.
En violet les lieux visibles à l'état de ruines (ou d'emplacement-mémorial pour le Bunker 1).

1 Portail de l’entrée principale. Monter dans la tour de garde centrale donne une vue d’ensemble sur l’immensité effrayante du camp.
2 Les baraques du BIIa sont les seules que les SS n’aient pas détruites en 45. A l’époque du fonctionnement du camp, il s’agissait du "camp de quarantaine" où les prisonniers sélectionnés (ceux qui étaient choisis sur la "Rampe" pour entrer dans le camp et non pas être conduits à l’un des crématoires) étaient le plus souvent gardés quelques semaines avant d’être affectés dans les divers Kommandos en fonction des besoins.
Quelques parties spécifiques du camp BII : le BIIb était le camp des Theresienstädter, le BIIe était celui des Tziganes et le BIIf était constitué des baraques du HKB, "l’hôpital" des prisonniers.
3Le camp des femmes où vous verrez les Blocks avec leurs "koyas" (châlits où les prisonnières étaient entassées). Deux des trois premiers sont des Blocks fermés : ce sont ceux de l’un des Kommandos de la Strafkompanie (compagnie pénale, Kommando de punition). Il était exceptionnel d’en revenir.
4Bâtiment de gardes SS en bordure de la Rampe derrière lequel (les deux bâtiments toujours existants, en forme de T) se trouvaient des douches et lieux d’enregistrement des prisonniers autorisés à entrer dans le camp avant la construction du "Zentral Sauna" (n°10 sur le plan).
5La "Rampe" ou "Juden Rampe"  : c’est le nom donné par les SS à l’interminable quai sur lequel descendaient des trains les déportés après qu’elle fut construite à l'intérieur du camp, en 44. (Auparavant, les déportés arrivaient sur une autre "Rampe", à peu de distance du camp, désormais appelée "Alte Rampe"). En Allemand, ce terme de "Rampe" est utilisé pour indiquer un lieu de déchargement de marchandises. A son extrémité : les deux plus grands crématoires de Birkenau, le KII et le KIII.
6Les ruines du KII, l’un des quatre crématoires de Birkenau qui devait en compter cinq : une construction était prévue pour un lieu plus grand encore. Les crématoires ont été mis en service au printemps 43. Il est aujourd’hui effondré sur lui-même comme le KIII, les SS les ayant fait dynamiter par les prisonniers, après récupération d’éléments pouvant être réutilisés (qui furent envoyés dans d’autres camps, notamment Groß-Rosen).
7 – L’écrasant monument international aux victimes, posé sur de très larges marches de petits pavés, et coulé jusqu’au ras des crématoires II et III.
8Le K III, identique au KII mais construit en miroir. On appelle ici crématoire un bâtiment regroupant des lieux pour le déshabillage des victimes, pour leur gazage et une salle des fours. Pour les KII et III, les victimes se déshabillaient et étaient gazées en sous-sol. Vous verrez les marches qui aboutissent à la grande salle de déshabillage, le long de laquelle s’étend le monument (orientée Ouest / Est) et les ruines de la chambre à gaz (orientée Nord / Sud).
9Le Bunker 2. Une ancienne maison de paysans reconvertie en chambre à gaz (4 pièces ayant chacune une porte d’entrée pour les victimes et une porte de sortie pour les corps). Elle se trouve à l’extérieur du camp proprement dit, à quelque distance du sauna. Il ne reste que les ruines de ses fondations, et à proximité, la matérialisation au sol de deux baraques de déshabillage qui y ont été adjointes. Ce lieu a été utilisé avant la construction des K puis remis en service en 44 lors des arrivées massives des Juifs Hongrois, extermination d’une telle envergure que les crématoires ne suffisaient pas.
10Le "Sauna". Aujourd’hui une partie de ce bâtiment en forme de U sert de musée. Pour l’essentiel il est resté en état. Il a été construit tardivement et servait à y enregistrer, tatouer, dépouiller de leurs biens les prisonniers qui allaient entrer dans le camp (ce qui n’avait donc alors plus lieu dans les bâtiments correspondant au n°4 du présent plan).
11Le « Kanada ». Il s’agissait d’une série de baraques dans lesquelles tous les biens volés aux personnes qui arrivaient dans le camp étaient inspectés, triés, puis envoyés en Allemagne pour la plupart. Il n’en reste plus que la matérialisation au sol.
12Le KIV derrière lequel est restée une fosse contenant des cendres. Néanmoins, la plupart des cendres des victimes étaient stockées puis emmenées en camion pour qu’elles disparaissent, déversées dans la Sola ou la Vistule, les cours d’eau les plus proches. Il est à proximité du Sauna, mais surtout des baraques du Kanada. Depuis certaines, les prisonniers devant trier les biens volés aux Juifs voyaient donc une partie de ce qui s’y passait.
13Le KV est construit à l’identique mais de façon symétrique par rapport au K IV. Les deux ont été construits sur un seul niveau (sans sous-sol ni étage) et avaient une capacité meurtrière moins importante que les KII et III. Les ruines permettent de voir l’emplacement des chambres à gaz à l’extrémité du bâtiment ainsi que celui de la salle des fours. Entre le KV et la ligne de barbelés (tout à fait à l’angle Nord-Ouest du camp) se trouvaient les fosses de crémation que les SS ont fait creuser parce que les victimes étaient si nombreuses que les capacités des fours étaient dépassées. C’est là qu’ont été prises, par un membre d’un SK, un Juif Grec, grâce à l'appareil fourni par D. Szmulewski, les quatre photographies témoignant de l’extermination.
14Le Bunker 1 est le premier lieu de l’extermination des Juifs d’Europe de Birkenau au printemps 42. Comme le Bunker 2 il s’agissait d’une maison paysanne. De rapides travaux l’ont transformée en deux chambres à gaz. Les SS faisaient creuser des fosses à proximité qui, dans un premier temps furent des fosses communes et plus tard (à partir du début 43) des fosses de crémation. Ce bâtiment, la petite grange et les baraques de déshabillage qui y étaient adjointes ont été détruits à la mise en service des K. Ils se situaient dans le prolongement de la limite de la partie prévue du camp BIII surnommée Mexico. Plusieurs dizaines de milliers de Juifs, hommes femmes et enfants de toutes nationalités ont péri dans ce lieu où ils étaient directement conduits, à pieds, escortés par des officiers SS depuis la gare.
15Une « Lagerstraße », large allée qui traverse tout le camp transversalement.

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Pour des informations plus détaillées, vous pouvez vous reporter à des pages spécifiques du site déjà disponibles (mises en ligne) concernant différents lieux dont voici les liens :


[Page mise en ligne en mars 2008]