Ania est un roman. C'est une rencontre qui a bouleversé une vie. C'est un auteur qui s'ignorait, travaillant dans l'aéronautique. Lors d'une visite à Auschwitz, il a vu la photo d'une petite fille, datant de 1943, prise à Lublin. Littéralement obsédé par le regard de cette enfant squelettique, Christian Béchir va commencer des recherches : qui est-elle ? qu'a t-elle vécu ?
D'un voyage en Pologne à l'autre, durant plusieurs années, il reconstituera la courte vie de cette petite fille. Mais ce qu'il nous propose ici, sur la trame du réel, est de tisser par l'hypothèse et l'imagination les parties manquantes, puis de choisir délibérément une vie pour Ania -Agnieszka Rampa- si elle n'était pas morte dans un hôpital de Lublin en 43. Un roman historiquement documenté, en particulier sur le sujet rarement traité des Lebensborn (ces centaines de milliers d'enfants volés à leurs familles), ainsi que sur le camp de Majdanek.
Sont évoqués les prisonniers du Sonderkommando, Soviétiques, qui durent travailler dans un premier temps aux fosses de la forêt de Krepiec, à peu de distance du camp, où les SS menaient les fusillades, puis au grand crématoire après sa construction (septembre 43) et jusqu'à l'arrivée des troupes de l'Armée Rouge (24 juillet 44).
Éditions L'Harmattan, 2014, ISBN 2-343-03662-5